« Le secret du gouvernement, en matière de religion, est peut-être dans ces mots : Voulez-vous détruire le fanatisme et la superstition, offrez à l’homme des lumières ; voulez-vous le disposer à recevoir ces lumières, sachez le rendre heureux et libre » Boissy d’Anglas, Discours sur la liberté des cultes, 22 février 1795.
En collaboration avec l’IEIM, la Chaire UNESCO-UQAM FPJD est heureuse d’annoncer le lancement d’un nouveau chantier de recherche et de formation sur l’islamophobie et le fondamentalisme (2015-2018).
Présentation
Autour de la problématique pérenne de la liberté, de la tolérance et de ses limites, nous entendons analyser les mutations socio-culturelles qui se développent aujourd’hui dans nos démocraties à l’heure de la mondialisation. En relation avec les idées forces de la modernité, nous questionnerons les idéologies entourant l’islamophobie et le fondamentalisme.

Nous visons à mieux comprendre les différentes formes de repli communautaire ou identitaire ou encore de fondamentalisme, ainsi que les processus de rejet, de méfiance, de discrimination, de racisme ou de radicalisation à l’œuvre dans nos sociétés démocratiques. Nous souhaitons ainsi contribuer concrètement au progrès de l’harmonie sociale et du vivre ensemble pacifique.
Objectifs du programme 2015-2018
La Chaire UNESCO-UQAM souhaite initier un questionnement sur les problématiques de l’islamophobie et du fondamentalisme dans le cadre de ses recherches sur les fondements de la justice et de la démocratie, ainsi que dans celui de ses réflexions connexes sur les déplacements socio-sémantiques qui affectent les idéologies ou représentations sociales et culturelles. Ce questionnement consistera d’abord à interroger les deux notions, islamophobie et fondamentalisme, pour se demander comment les deux phénomènes se répercutent sur les fondements de la démocratie et de la nation moderne. Fondements que nous situons autour des « idées-force » exprimées par la devise : Liberté, Égalité et Fraternité entendue comme le fondement de la Nation souveraine.
En interrogeant la répercussion de ces phénomènes actuels sur les fondements de la justice et de la démocratie, la Chaire espère cerner les enjeux réels qui se posent et pouvoir offrir des réponses éclairées aux inquiétudes qui s’élèvent parmi la population quant à la pérennité du droit et de la démocratie. La Chaire espère ainsi mieux comprendre différentes formes de repli communautaire ou de fondamentalisme, ainsi que les processus de rejet, de méfiance, de discrimination, de racisme ou de radicalisation à l’œuvre dans nos sociétés démocratiques. La Chaire est convaincue de favoriser ainsi la meilleure harmonie sociale et le vivre ensemble pacifique.
La Chaire UNESCO-UQAM entend surtout jouer un rôle structurant en favorisant la formation d’un centre d’excellence et d’innovation en recherche sur l’islamophobie et le fondamentalisme. La Chaire entend donc stimuler la production et la communication académique portant sur ces thèmes, tout en poursuivant son travail de mise en valeur de la recherche dans les débats publics et autour de la définition des politiques publiques. La Chaire entend surtout favoriser la prise de contact des milieux de recherche québécois avec les principaux centres de recherches au niveau international.
Responsables de la mise en œuvre : Siegfried Mathelet, Mounia Aït Kabboura